« Une politique se juge par ses résultats. » Charles Maurras

Sommes nous radicaux ?

Nous récusons l’étiquette d’ « extrême-droite », doublement inadéquate, du moins en ce qui nous concerne.
D’abord parce que nous ne sommes pas « extrémistes » : nos analyses, nos solutions et notre comportement ne sont pas excessifs, contrairement à ce que prétendent nos ennemis en usant de ce terme, mais répondent parfaitement aux nécessités de l’époque.
Ensuite parce que l’usage de l’expression « extrême-droite » implique que nous soyons le prolongement de la « droite » libérale, poussant simplement plus loin son raisonnement et ses aspirations. Or, la différence entre la droite libérale — dont l’UMP est actuellement la structure majoritaire — et nous autres, n’est pas seulement de degré. C’est une différence de nature.
Les fondements philosophiques, éthiques, les objectifs et la vision du monde de cette « droite » sont radicalement divergents des nôtres.
Après la forgerie de l’« extrême-droite », qui a un peu perdu de sa consistance à force d’être utilisée abusivement2, voilà que les médias ont recours à « l’extrême-droite radicale ».
Le terme « radical » est devenu, en politique et appliqué au camp national, un moyen de stigmatisation pour nos ennemis. Il est censé faire peur. Pourtant, nous n’avons pas à rougir de ce mot et ne devons pas l’abandonner à l’ennemi, car les mots sont les drapeaux des idées.
La radicalité est en soi neutre. On peut être radicalement dans le bien, ou radicalement dans le mal.
Le mot « radical », qui vient du latin radix (« racine »), n’a pas à être utilisé péjorativement.
Être radical, c’est pour nous deux choses.
D’une part, c’est remonter à la racine de ce dont on traite. Au figuré, le Littrénous donne pour ce terme : « Qui a rapport au principe, à l’essence, à la racine d’une chose ». Ne nous attachons-nous pas à toujours remonter des effets vers les causes ? Telle doit en tout cas être notre démarche politique, alors que trop nombreux sont ceux qui s’évertuent à dénoncer ou combattre des maux dont ils méprisent les origines, quand ils ne les plébiscitent pas.4
D’autre part, être « radical », c’est fuir les demi-mesures, aller au bout des raisonnements, bannir la tiédeur, faire preuve de fermeté et de générosité…
Bref, pour résumer simplement : « aller au fond des choses et faire les choses à fond ».
Il ne s’agit bien sûr pas de se complaire dans les provocations inutiles, de se charger d’un folklore superflu ou de manquer de prudence ou de mesure.
Mais on n’est jamais assez radical dans le Bien.
Par ailleurs, ne nous laissons pas berner par l’inversion accusatoire du Système et de ses médias.
Les extrémistes sont en face de nous. Le projet mondialiste, servi par des fanatiques, a pour objectif — faut-il le rappeler — de détruire la société traditionnelle, la famille, les nations ; et même d’exterminer des peuples, en particulier le nôtre, par l’immigration de masse et le métissage généralisé. Ne serait-ce pas là un programme un tantinet excessif ?
Nos ennemis sont radicaux : leur philosophie est en rupture totale avec la philosophie traditionnelle, leur vision du monde est aux antipodes de celle que nous connûmes si longtemps, leur démarche est un bouleversement profond, radical, du monde tel qu’il a longtemps été.
A situation extrême, il n’est d’autres solutions que radicales.
Notre doctrine doit être radicale, notre attitude doit être radicale, notre engagement doit être radical.
Notre dissidence, c’est-à-dire notre rupture d’avec le Système, ses pompes et ses œuvres, ses fondements, ses « valeurs », ses codes, ses modes, ses moyens de pression, ses médias, ses aspirations, etc., doit être radicale.
Thibaut de Chassey
Éditorial du n°9 de la « revue d’études nationales » L’Héritage

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